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Les dernières nouvelles à l'étude...Afrique terre de l'humanité.

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17 mai 2008

YELEEN NOUVELLE INTERVIEW

TOUT TOUT TOUT sur le groupe, son actualité, les concerts à venir et l'avancée des négociations (à vérifier) avec une maison de disque et un label reconnu... Très bientôt une interview du groupe Yeleen avec toute l'actualité de ces talentueux musiciens aux paroles si tranchantes. En exclusivité Papouny alias Smarty et Mawndoé

Votre dévoué

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17 mai 2008

Taylor et Blaise ou l'alliance sanguinaire ?

L'ancien chef de guerre et bref chef de l'État libérien, Charles Taylor, a été extradé vers La Haye et son procès à débuter. Après quelques bribes dans les journaux, le procès ne donne plus d’échos.

Charles Taylor, après une pitoyable tentative de fuite  a été pris comme un vulgaire voleur par la police nigériane (à Gamboringala, à la frontière entre le Nigeria et le Cameroun). Ensuite, il fut extradé vers Freetown en Sierra Leone, lors de sa première audition par le tribunal, il a plaidé non coupable. Il doit répondre pour les nombreuses exactions et massacres dont il fut l’auteur et le planificateur : crime contre l'humanité et crimes de guerre sont les principaux chefs d’inculpation retenus contre l’ancien chef de guerre.

J’aimerais surtout revenir dans cet article sur les implications d’un jugement de Taylor… En effet, s’il doit y avoir justice, le tribunal aura-t-il les mains libres et voudra-il réellement que la vérité sorte ? Les nombreuses exactions commises n’impliquent  pas uniquement Charles Taylor, si l’on se rappelle le Pacte de sang et de terreur qui lie Taylor, Blaise et Kadhafi (le consortium dit de Paris, voir Noir Silence, La Françafrique ou le plus long scandale de la République…), la vérité ne pourra que difficilement émerger tant que Taylor sera seul face aux juges…

Son compère: Blaise Compaoré qu’il a aidé à supprimer Thomas Sankara en 1987 et toujours en place sur le trône du Royaume burkinabé, bafouant les droits de son peuple et semant la discorde dans les pays alentours et même éloignés (la liste et longue voir les condamnations de l’Onu sur le trafic organisé autour du diamant et des armes) Les complices de Taylor devraient être aussi à La Haye, la justice ne doit pas les épargner. Charles Taylor fait face à de graves accusations de massacres, de viols, de recrutement d'enfants soldats durant le sanglant et douloureux conflit qui a déchiré la région et principalement la Sierra Leone de 1991 à 2001. Par ailleurs, Taylor et ses acolytes on soutenus des groupes rebelles dans toute la sous-région pendant près d’une décennie (débutée en 1997 si l’on considère juste l’aspect de présidence). En Côte d'Ivoire et en Sierra Léone, l'ancien seigneur de guerre a pris une part active dans la guerre et son instrumentalisation. Taylor n’a jamais été un chef d’État au sens propre du terme mais plutôt un véritable lord of war. Le tribunal va aussi établir que Charles Taylor a fourni un soutien logistique et technique à plusieurs mouvements rebelles qui ont assailli les pays précités (la C.I. et la S.L. sont pourtant d'anciens alliés : H. Boigny, le vieux ayant été le point principal de naissance de l’ère Taylor-Compaoré et de leur sanglant alliage…le crime originel fomenté au palais d’HB : l’assassinat de Thomas).

La crise qui a frappé dernièrement la C.I. (le Mouvement patriotique de Côte d'Ivoire (MPCI, le MJP, le MPIGO), c'est aussi grâce à Charles Taylor. Taylor n’est  pas comme dit Ondimba Bongo, le vieux doyen des dictateurs fantôche (lui qui dernièrement a bradé son pays à la Chine, en échange d’une bouchée de miettes) ‘blanc comme neige’ l'avènement du MPIGO et du MJP (les appendices du MPCI qui ont fomentés les brèches à l'Ouest de la C.I. Le saigneur (seigneur) de Monrovia a financé et fourni plusieurs milliers de combattants au MPCI. Si le soutien de Taylor est avéré, son partenariat avec l'autre parrain de la zone : Blaise Compaoré est indéniable...

Pour concrétiser son œuvre les services de son homologue burkinabé était nécessaire, entraînement, financement, organisation. Ce ne sont que les aspect d’une longue et fructueuse collaboration entre deux larrons sanguinaires dont comme rappelés plus haut on débuté en 1987 avec le meurtre du leader Sankara, intègre au panthéon de l’intégrité. C’est clair désormais que les ex-rebelles de Soro et compagnie sont partis d’une base arrière établi de longue date au Burkina Faso. Le politologue français Michel Galy a démontré  que les éléments du MPCI qui ont attaqués l'Ouest de la Côte d'Ivoire sont arrivés par le Faso…

C’est évident que Blaise Compaoré et Charles Taylor, sont plus des chefs de gangs qui instrumentalisent la violence en tirant les ficelles d’une déstabilisation dans des pays frères. Cependant, ce réseau de la terreur qu’ils ont mis sur pied profite en premier lieu... à l’ancien colonisateur qui désormais tire les mêmes fruits d’une domination maintenue mais avec un visage angélique. Se targuant d’un changement de la donne au lendemain des indépendances, la France et l’Occident dans sa grande majorité continue de mener ce jeu de pantin désarticulés qui pour un semblant de pouvoir détruise et brade leur continent, ces falsificateurs, charlatans ne cesseront cette morne complainte que lorsque nous africains seront en mesure de nous révolter pour les bouter hors et loin de notre terre meurtri. L’Afrique s’est remise de nombreuses souffrances aujourd’hui, il faut que ses fils véritable et tous ceux qui l’aiment oublie leurs querelles intestines que ses détracteurs, ennemis intimes orchestre et ensuite attisent afin de maintenir la zizanie et la honte. Assez des courbatures et de la commisération, assez de la domination de l’Occident et de la tutelle des institutions internationales, assez de la dictature et du pacte néo-colonial, ASSEZ, Afrique, réveille tes fils et renaît de tes cendres car les paroles et les écrits des Sages sont encore présente en tes fils…Sundjata Keita, Samory Touré, Cabral, Lumumba, Sankara, …la liste est longue de ces fils véritables victime des rebuts d’une humanité perdu au nom du profit. ‘L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort’.

Après cet interlude d’espoir, rappelons pour conclure que si Blaise et Taylor ont organisés un réseau de trafic : armes-diamants, les premiers fabricants d’armes ne sont pas des africains et comme disait Thomas, ‘lorsqu’un africain achète une arme, c’est pour l’utiliser contre un autre africain’, les consommateurs de diamants les plus patentés ne sont pas des africains… cessons de brader nos ressources et de pervertir notre âme avec la haine et son pendant (la guerre, la division)… Enfin ce duo de la mort, déstabilisateur n’est pas seulement dénoncé par les associations humanitaires mais par de nombreux rapports d'organismes internationaux, dont l'ONU. 

Soyons honnête et regardons la vérité en face, l'on ne peut faire le procès de Charles Taylor en épargnant Blaise Comparé. Ce duo a contribué activement à la déstabilisation de la sous région ouest-africaine. Blaise dans la dernière crise ivoirienne n’a jamais clairement démenti son soutien et sa participation. Il s’est même targué, d’avoir informé les autorités ivoiriennes de la présence d'anciens soldats ivoiriens au Burkina Faso, lui qui fut un temps l’ami de Laurent Gbagbo. Désormais Blaise peut dire, triste consolation, que le Burkina est un exportateur de café-cacao en Afrique de l'Ouest ... le clan restreint de la pyramide de prédation pour utiliser un terme plus conforme… 

LA PATRIE OU LA MORT NOUS VAINCRONS ...

Thomsank….

www.thomsank1.afrikblog.com 

1 mai 2007

Retour au Tchad...

L’Afrique, se trouve à un carrefour essentiel plusieurs décennies après les indépendances officielles. Il est évident que l'Afrique n'est pas encore sortie de la gueule béante du colonisateur. De cette lutte contre les dépendances de tous ordres: politiques, économiques, diplomatiques, militaires et en opposition frontale à toutes les sujétions de la bête hideuse, il faut que l'Afrique se relève. Dans cette bataille, l'Afrique a besoin d’exemples, de sacrifices, de héros vivants, d'un nouveau leadership éclairant, désintéressé afin de faire face au monstre colonial toujours présent. Dans ce combat du siècle qui s'ouvre, il faudra trouver la voie pour sortir du joug colonial. Les peuples africains lorsqu'ils se seront réunis derrière les idéaux de libérateurs altruistes seront enfin capables d'initier : un axe africain. C’est de cette voie que de nombreux peuples de la Terre ont pu réduire, les impérialistes sanguinaires. Pour vaincre les dominations et les fatalités, il faut que l'Afrique procède, en forçant le cycle de l'histoire, par une action commune les uns et les autres et notamment les jeunes à se coaliser. Rappelons-nous des espoirs et des luttes qui ont mené à des lendemains nouveaux. Jeunes d'Afrique donnons-nous les moyens de réaliser nos rêves.

C'est l'occasion avec cet article pour moi de revenir vers toi lecteur, mon ami. Je veux rappeler avant d'aller plus loin mes compatriotes africains et maliens à la prudence face à la probable découverte de pétrole qui très prochainement sera exploité par les puissances et Superpuissances (positionnement stratégique déjà initié par la Chine et les Etats Unis à venir d'autres vampires, des "juniors" de la prospection ). Ces lignes sur le Tchad viennent rappeler tristement que la découverte de richesses dans le sous-sol n'apporte pas toujours le bonheur et le dévelopement tant recherché. A nous jeunes idéalistes africains d'initier le combat contre ceux qui dans un sursaut anti-démocratique empêche la libération de nos peuples. Réapproprions-nous nos richesses.

Retour au Tchad...En effet, chez Déby "l'assassin invétéré",fut récemment découvert du pétrole, pour autant, le pays n’en reste pas moins encore classé parmi les moins développés. Le Tchad est confronté à de multiples problèmes dont la gouvernance détestable et purement anti-démocratique de Déby Itno (Lui qui a tout fait pour utiliser la manne pétrolière destinée au générations futures et à l'éducation pour s'acheter des armes). Pour certains auteurs, c'est un vile autocrate doublé d'un inculte dont le seul diplôme serait certainement un en prébenderie. En somme, Idriss Déby, n’est pas loin du dictateur ubuesque longuement décrit par feu  Jean-François Médard. Ce fin connaisseur du patrimonialisme, a longuement étudié cette caractéristique politique si propre à de nombreux confiscateurs de la sphère publique africaine. Le politicien du ventre de Bayart, cette caricature d'homme politique qui se goinfre des détournements et assassinats ciblés, c'est aussi Déby.

Le Tchad tend si (l'on est fondamentalement optimiste) à l'inverse d'autres pays africains à se rallier politiquement pour faire tomber "l'assassin invétéré". Donc, contrairement à bien des pays africains qui se complaisent dans un état de  domination (les leaders des différents partis se perdant en rivalités internes, luttes intestines, au détriment de l’intérêt national), au Tchad, il semblerait qu'on assiste à un ralliement des forces d'oppositions : politiques et sociales. Leur leitmotiv, qui se résume en un seul objectif : réhabiliter la démocratie. En effet, le changement souhaité permettrait une ouverture vers la démocratie. L'opposition armée, représenté par des mouvements rebelles comme le Front uni pour le changement (FUC) qui sans l'intervention illégitime (bien que légal semble-il de Paris, (cf les fameuses clauses dans les accords de coopération? ), l'ancienne puissance coloniale, recyclé dans un statut tutélaire aurait réussi à chasser le président mal élu de N’Djamena. Oui, si la France n’avait pas volé à son secours ; Déby ne serait plus ! Le FUC et le SCUD (Socle pour le changement, l'unité nationale et la démocratie), deux mouvements dit rebelles viennent de conclure un accord pour créer, une coordination dont le but clairement affiché est de mettre hors d'état de nuire Déby Itno. Ces deux organisations ont mis en commun leurs potentialités militaires, humaines entre les mains d’un Etat major commun coordonné initialement pour prévenir la forfaiture électorale du 3 mai. Mais l'esprit reste : obtenir le départ d’Idriss Déby du pouvoir.

De l'autre côté de la barrière, l’opposition "légale", non armée, est rassemblé avec la même détermination. A l'exclusion bien évidemment, des quelques partis et associations d'oppositions fantômes. Structures qui comme partout et pas seulement en Afrique sont crées pour faire illusion, montrer une façade pluraliste au moment des mascarades électorales. Une chose est certaine, le consensus paraît total pour les "réformateurs", se démarquer dans ce vaste champs, et lutter pour un véritable changement afin de libèrer le Tchad de ses kidnappeurs de l’intérieur comme de l’extérieur. Une fois au pouvoir, ces mêmes réformateurs sauront-ils se défaire de certains de leurs alliés qui sont loin d'être démocratique (Soudan-Chine par exemple)... 

Bref, pour le moment, deux coordinations inflexibles sont là; l'une Militaire, l'autre de partis réunis vers un avenir commun: le rejet du régime. La dénominatio est symbolique, elle qui a pris le terme de « Coordination de Défense de la Constitution ».

Sur un autre plan, on peut à l'analyse constater une convergence de la société vers l'idée de changement. Subséquemment, la société civile, les autorités religieuses et "morales", tendent à se réunir, se rassembler. Si au Burkina l'assassin initial a su rendre stérile la contestation sociale, au Tchad, il semblerait que ces contre-pouvoirs ne soient pas encore totalement sous la coupe du "clan présidentiel.". Citons pêle-mêle:

"Le Comité du suivi de l'appel à la paix et la réconciliation qui regroupe nombre d’ONG et d’associations, et qui ne tarit pas de critiques par rapport à la gouvernance nationale, en appelle à des élections consensuelles et transparentes.

Par contre fidèle à leur gérontocratisme, dédaigneux de l'évolution, la dite Conférence épiscopale du Tchad, ne se positionnne pas. Cet soi-disant "gardienne des valeurs religieuses et morales" observe maladivement, passivement, encourageant dans un sens Idriss Déby. Ce dernier s'il ne tenait qu'a cette caste de vieux séniles maladifs, pourrait continuer à mettre au pas toutes vélléités d'ouverture. La "danse macabre" lancée par Déby qui désagrège le tissus national et l'engage irrémédiablement vers la désintégration nationale, à même tenter de reporter les élections lorsqu'il craignait une défaite historique qui aurait pu l'expulser du pouvoir.
Il est certain que ce consensus qui force le respect, n'est pas le fruit du hasard. Les tchadiens ne sont pas les nord-coréens, ainsi, il prennent conscience. Il est louable de percevoir, le sens élevé qu’ils ont de l’intérêt national s'exprimer par le courage. L'histoire a montré que les qualités que l'on voit se constituer autour de l'intérêt national, la dignité, le besoin de justice, d'évolution, reste des éléments dominants dans les luttes victorieuses des peuples contre l’arbitraire. Récemment, la Révolution dite "Orange" en Ukraine. En Amérique du Sud, où Chavez tend à donner une issue.. au Népal, la chute de Gyanendra, ce roi despote obscurantiste que le peuple a pousser vers la petite porte. Les demandes incessantes de justice et de démocratie vont aller crescendo.
Désormais, au Tchad, l'attitude de l’Union africaine est curieuse : le profil bas, la passivité, on s'y était habitué. Etonnament, elle n'a pas tout de suite volé au secours d'un dictateur membre. Est-ce un signe que la marche vers le changement est enclenché ?

Quoi qu'il en soit, jeunesse africaine prend de la graine sur la jeunesse tchadienne.  Leaders africains de tous bords, espoirs de demain, société civile et politique, il est temps de se remettre en cause pour coordonner à l'échelle transnationale à l'aune de l'évolution récente au Tchad. Prochaine destination, la Guinée-Conakry, ou la société civile a su imposer un changement inatendue par un rassemblement prometteur. Dictateurs, l'heure du jugement dernier approche.

A la victoire des opprimés sur les oppresseurs. La patrie ou la mort nous vaincrons. Vive la liberté, à bas l'impérialisme !

De notre correspondant...X

1 mai 2007

A propos du nouveau Yeleen: Dar Es Salam...

La tournée qui a suivi la sorite s'est très bien déroulée. Les foules étaient enchanté de revoir Yeleen en concert avec de nouveaux sons. affaire à suivre, les tractations entre le groupe et une grande maison de production!!! Oui, oui, confidence, confidentiel. Courage, après le chemin parcouru ce ne serait que récompenses.   

Brièvement, sortie depuis quelques mois Dar Es Salam le dernier album du groupe Yeleen n'a pas déçu les attentes. Pour le moment, c'est un succès commercial mais aussi par sa teneur. C'est l'album du renouveau. Les nouvelles inspirations des deux accolytes font à nouveau mouche. La balade est intéressante même si, on peut regretter la présence sur l'album de titre purement commerciaux et futiles. Trouvez les deux titres qui n'ont pas un grand intérêt ? C'est une idée pour un jeu de connaissances sur Yeleen.

Un big up à la chanson, "Dar es Salam", qui donne titre à l'album; "terre de paix" et puis cette belle chanson sous forme de lettre à "tonton boss" qui appelle à plus de sollicitude envers les revendications légitimes des peuples. Plus d'humanité, dans ce monde ne serait pas néfaste. Si cette chanson pouvait lancer un grand mouvement, une sorte de transcription sous forme de lettre que l'on ferait circuler et signer par toute les représentations gouvernementales. Votre dévoué journalistes à rencontrer, il y a quelques temps, un vieil homme au Canada. Cet homme, Robert D qui vit aujourd'hui au Mexique, dans sa jeunesse, à réaliser un rêve fou. Il a monté un projet de paix mondial, il est parti à travers le monde rencontrer les dirigeants du monde afin de leur faire signer sa déclaration. Europe, Afrique, Asie, il a parcouru le continent rencontrant de nombreux présidents et chef de gouvernements pour faire signer son papier. Je lance ici, l'idée de faire circuler sous forme de textes pour la paix une transcription amélioré de la chanson de Yeleen. Quel projet ambitieux et fou, pourtant, si Robert a réussi pourquoi pas vous?

Salif et Manwdoé, un mot, un seul : CHAPEAU ! Oui les gars, merci pour cet hymne à la paix. Avec "Dar es Salam" vous nous livrez une ode à la fin de la politique politicienne, la politique du ventre, on veut tous un changement. Merci.

Le groupe Yeleen qui a un problème fondamental de communication et de marketing, au-delà de l'album très mal distribué à l'international s'est doté d'une page sur un blog dédié à la musique et au rap burkinabé. Malheureusement, les pages sont longues à charger et la conception est globalement décevante. Pour autant, on peut considérer que c'est une avancée, au moins il y a une page... Merci à vous visiteurs pour l'attrait que vous avez exprimé par rapport au nouvel opus. 

28 avril 2007

Sacré Washington !

Les vacances sont finies, triste retour à la réalité d’un monde de cruautés et de vices. Bon assez, cher lecteurs et étudiants, cet article veut vous rappeler au sort de centaines d’hommes et de femmes qui subissent l’ire détestable de la Superpuissance … du mal. Qui d’entre vous à aperçu, cet entre filet dans les dépêches de l’Associated Press : le laquais étasunien Zenawi, Mélès de son petit nom, aurait permis l’ouverture d’un nouveau Guantanamo en Ethiopie ? Peu, j’en suis conscient, c’est pourquoi, je vous propose ce petit rappel. C’est dur, le retour à la réalité.

Le scénario : les Etats Unis auraient des prisons secrètes en Ethiopie ou seraient entassés par centaines des hommes, des femmes et même des enfants. Ces pauvres bougres auraient été transférés de Somalie. Ce petit pays dans la corne de l’Afrique où règne depuis la chute de Siad Barré, un chaos sans nom. Enfin, si, il a un nom : un clanisme exacerbé avec des seigneurs-saigneurs de guerres qui règnent chacun sur un bout de territoire et opérent toutes sortes de trafics illicites. Souvenez-vous, c’est dans ce pays que les GI’s furent humiliés, les militaires américains traînés dans la rue, conspués, lapidés par une foule en transe…ok, le film « La Chute du Faucon Noir » aah vous voyez !

Evidemment, comme toute prison(s) dite secrète, l’info est sortie, les détenus sont là dans le mépris le plus total de leurs droits fondamentaux : aucune inculpation, pas d’avocats, familles non-informés, privés en somme de leurs droits humains. C’est un secret de polichinelle que le pays de Zénawi pratique la torture, dans la dépêche, on dit même un pays connu pour sa pratique intensive de la torture !!! Tout ça car, ils sont soupçonnés non pas d’être des terroristes mais d’être proche de la nébuleuse Al Qaïda ou d’être membres d’un groupe terroriste local.

Au sein de ces détenus sans droit, il y aurait pêle-mêle, des ressortissants : suédois, canadiens, français ainsi qu’au moins un étasunien. Une organisation de type ONG (musulmane du Kenya), avance l’hypothèse selon laquelle dix-neuf nationalités seraient concentrés dans ces geôles d’un autre âge (enquête AP). Dans ces cellules, des agents du FBI et de la CIA, mèneraient les interrogatoires. Les autorités des pays dont des ressortissants figureraient dans le lot n’ont pas jugés nécessaires pour le moment de réagir. Les détenus ont été arrêtés pour la plupart par l’armée éthiopienne, celle-là même qui effectuent le sale boulot pour les Etats unis en Somalie (en échange du fric de Washington, Zénawi envoie des jeunes éthiopiens parfois sous-équipés et mal entraînés à la mort) ; d’autres en tentant de trouver refuge au Kenya ont été livrés par l’armée kenyane. Evidemment, l’Ethiopie dément l’existence de prisons secrètes. Le fidèle laquais dans la lutte contre le terrorisme dans la Corne obéit exemplairement en échange de son os. Washington par contre, reconnaît avoir interrogé des détenus en Ethiopie (AP), justifiant ces interrogatoires par le fait qu’elles respectent la loi et que cela s’inscrit dans la logique d’une enquête sur des attaques passées et dans le cadre de la prévention de futures attaques.

Garder les mains propres comme leitmotiv, Richard Kolko (un porte-parole), cité allègue que le FBI n’a jamais participé ou soutenue des arrestations illicites…les interrogatoires sont même le résultat d’accord passé avec des pays de la région.

Pourtant, la façade se fissure. Des diplomates sous couvert d’anonymat soutiennent que certains détenus seraient des suspects connus pour leurs liens avec Al Qaïda, en contrepartie, d’autres alliés se déclarent consternés par ces transferts illégaux. Human Rights Watch, n’hésite pas à déclarer que Washington à mis en place un nouveau concept dans lequel, il reste leader : Guantanamo and co…c’est de la décentralisation (propos de John Sifton, expert en anti-terrorisme auprès de HRW).  Selon une source (enquêteur d’une ONG) qui veut conserver l’anonymat, il y aurait trois sites en Ethiopie : un à Addis-Abeba, un sur une base aérienne à l’est d’Addis (59 kms) et finalement un centre dans le désert près de la frontière somalienne.

La guerre globale initiée par Bush et les faucons prend une nouvelle tournure dans cette corne de la désolation. Les russes ont crée le goulag pour les opposants politique, les bushistes ont crées Guantanamo and co, une série de prisons ou le droit n’existe pas. C’est une véritable internationale de la violation des droits de l’homme que les Etats Unis ont mis en place avec leur concept de la guerre anti-terroriste. A notre sens, la terreur d’Etat est un terreau favorable au mouvement terroriste. Le lit idéologique qui permet à un Etat aussi puissant soit-il de violer, bafouer, sciemment les règles humaines les plus élémentaires relève de l’hérésie, c’est un affront à la démocratie. Lorsque l’Etat se dévoie, c’est la démocratie qui sombre.

Quittons-nous avec ce témoignage recueillis par l’agence de presse : "C'était un cauchemar du début à la fin" voilà ce qu’a dit Kamilya Mohammedi Tuweni, une femme de 42 ans, mère de trois enfants et titulaire d'un passeport des Emirats arabes unis, juste après sa libération à Addis-Abeba, le 24 mars. Elle aurait passé deux mois et demi en détention sans aucune inculpation. Elle demeure à ce jour, la seule détenue libérée à s'être exprimée publiquement. Cette femme dans ses déclarations affirme avoir été arrêtée lors d'un voyage d'affaires au Kenya, c’était le 10 janvier. Elle a été battue et envoyée en Somalie. Là, elle aurait partagé une chambre avec 22 autres femmes et enfants. Toujours cité par l’Associated Press, conduite en Ethiopie, un agent américain l'a interrogée et fortement poussée  à coopérer. Merci, Georges de rendre le monde chaque jour un peu plus sur, mais tonton Georges pourquoi ne veut-tu pas d’un monde meilleur, un monde ou l’humain serait placé au centre de l’échiquier, un monde ou il serait permis de rêver de justice et d’égalité entre tout les humains ? Dis-moi tonton, c’est pour quand le bonheur ?

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14 avril 2006

Gaston à propos du Tchad...

De N'DJAMENA la capitale le président tchadien Idriss Deby Itno a annoncé vendredi la rupture des relations diplomatiques avec le Soudan. De plus il a accusé le régime El Béchir de soutenir les rebelles du Front uni pour le changement (Fuc), qui depuis jeudi ont lancé une offensive sur N'Djamena.

En effet, à la mi-journée, Idriss Deby est apparu devant plusieurs centaines de personnes rassemblées devant le bâtiment présidentiel pour annoncer "la rupture unilatérale des relations avec le Soudan, qui continue d'armer des mercenaires contre le régime tchadien".

Selon des sources recueillies par l'Afp la capitale tchadienne a retrouvé un visage "presque habituel vendredi matin". Les intenses combats de la veille auraient fait 370 morts côté rebelles et seulement une trentaine de victimes dans les rangs de l'armée. Informations communiquées par le général Mahamat Ali Abdallah, ministre de l'administration territoriale.

Selon cette même source une centaine de soldats loyalistes ont été blessés et 287 rebelles fait prisonniers. D'après des humanitaires présents sur place tandis évoquent une centaine de civils hospitalisés.

Pour cette fois l'assaut sanglant semble avoir été repoussé par les forces loyalistes. Mais pour combien de temps ? Le régime chancellant de Déby Itno crie victoire depuis jeudi, parallèllement celui qui s'était réfugiés à l'ambassade de France avec son "mini-état" major renforce la présence militaire à N'Djamena, d'autres journées sont-elles en perspectives ?

Depuis le 13 avril, le Tchad dénonce une "agression programmée à partir de Khartoum". N'Djamena accuse régulièrement le Soudan de financer et d'armer les rebelles, ce que Khartoum dément tout aussi systématiquement, rétorquant que le régime tchadien appuie les rébellions actives au Darfour. Un sacré sac de noeuds. Je te tiens tu me tiens...lamentable!

La France , traditionnel soutien du président Deby Itno, a lié vendredi à demi-mot les questions tchadienne et soudanaise. Effectivement, un porte-parole du Quai d'Orsay, Denis Simonneau, a estimé que "les événements qui surviennent aujourd'hui ne sont pas totalement déconnectés de ce qui peut se passer dans la région". Evoquant, "une vigilance renforcée de toutes les autorités françaises". Secret de polichinelle que de dire que Paris est un soutien de longue date du Tchad. Ce soutien inconditionnel, est-il aussi peu impliqué qu'il le proclame? En ce qui a trait aux accords militaires et diplomatiques reliant les deux pays, il n`y a point de doute : en cas d'aggression extérieures il doit y avoir soutien. Quoi qu'il en soit les mêmes accords avaient permis de repousser la Libye de la bande d'Aouzou (la légion n`avait pas fait de quartier). 

Côté centrafricain la fermeture de la frontière avec le Soudan a été décidé, afin de ne pas "faciliter une agression contre le Tchad à partir de son territoire", a précisé vendredi le ministère centrafricain des Affaires étrangères.

Tandis que le régime Déby affirme avoir totalement brisé l'offensive rebelle, dans les faits la situation reste toujours très incertaine à l'intérieur du pays, puisqu'aucune information indépendante ne filtre. Les informations disponibles sur le site de l'opposition étant souvent des communiqués du mouvement rebelles. La situation est très précaire.

Selon un communiqué diffusé par le Fuc l'arrêt des hostilités n'est que temporaire. Les factions dissidentes affirment de leur côté avoir effectué un "repli tactique". Continuant d'accuser la France et ses quelque 1.350 soldtas équipés de six chasseurs Mirage F1, d'avoir pilonné leurs troupes lorsqu'elle montaien à l'assaut de la capitale.

Effectivement la France dispose au Tchad d'une base stratégique. Pour autant Paris a démenti dès jeudi les accusations du FUC. Mais le ministère de la Défense a reconnu avoir transporté jeudi soir et vendredi matin des soldats tchadiens, notamment vers Sahr, une importante localité au sud du pays (située près de la frontière centrafricaine à peu près une centaine de kilomètres).

De son côté le ministre de la Défense, Bichara Issa Djadallah, a déclaré que les combats à Adré, à 800 km à l'est de N'Djamena sur la frontière soudanaise, avaient fait 150 morts, 200 blessés et 200 prisonniers dans les rangs du Fuc. "C'est fini, leur compte est déjà réglé", a-t-il déclaré sur RFI (la fameuse radio dictature).

Le préfet d'Adré, Touka Ramadan, a parlé de 120 morts côté rébellion et 15 tués dans les rangs de l'armée tchadienne.

Il y a des signes qui ne trompent pas: le climat est toujours lourd à Abéché, si l'on se réfère aux propos des humanitaires. Ces sources font état d'une "grande tension" dans les rues d'Abéché, à 700 km à l'est de N'Djamena. La ville est en permanence quadrillée par de nombreuses troupes.

"Les rebelles ont peut-être été un peu présomptueux en s'attaquant à N'Djamena"commenté un diplomate sous couvert de l'anonymat, "mais ils peuvent se réorganiser et reprendre le combat".

Le Tchad a enfin menacé de suspendre sa production de pétrole à partir du 18 avril s'il ne récupère pas d'ici là les fonds bloqués dans une banque britannique en raison du conflit qui l'oppose à la Banque mondiale sur l'utilisation des revenus pétroliers, a annoncé le ministre tchadien des droits de l'Homme.

M. Abderamane Djasnabaille a démenti tout lien entre cet ultimatum et l'offensive des rebelles. "Nous avons un besoin d'argent urgent pour résoudre les problèmes sociaux du pays", a-t-il dit.

Après avoir défait une autre rébellion, celle du Socle pour le changement, l'unité et la démocratie (Scud), dans l'extrême est du pays, le président Deby avait déjà annoncé le 23 mars de façon très péremptoire avoir "mis un terme à tous les désordres".

"Je dis que c'est la fin de toutes les aventures", avait-il insisté. A peine trois semaines plus tard, les rebelles du Fuc sont parvenus en quatre jours jusqu'aux portes de N'Djamena...

12 avril 2006

Que fait-on pour le Soudan ?

Au delà des pinailleries, de la compassion consensuelle, ne devons-nous pas au nom de l'humanité agir pour stopper Khartoum?

Il semblerait que ce qui se passe dans le Darfour ne soit plus ''an ambiguous genocide'' (Prunier, 2006) mais véritablement un génocide. Loin des regards, Khartoum effectue plus qu'un nettoyage ethnique dans cette vaste zone frontalière du Tchad. Conforté récemment par la mollesse de la Communauté Internationale et le soutien de la communauté des Etats arabes, le raciste El Bechir poursuit la destruction des soudanais du Darfour, usant notamment des ''janjaweed'' , ces barbares dignes d'un Attila (plus rien ne poussera là où les sabots de leurs chevaux sont passés). Khartoum ne se cache même plus pour financer, armer, équiper son bras supplétifs. L'argument de la rébellion ne tient plus.

Désormais fort du soutien explicite de Khartoum les janjawid traversent même la frontière pour poursuivre leurs victimes dans les camps de réfugiés situés au Tchad (lui aussi en prise avec une rébellion soutenue par Khartoum!) Depuis plus de trois ans que cela dure, on compte plus  de 300 000 morts et  quelque  trois millions de personnes chassés brutalement de leurs foyers, les exactions s'intensifient et s'élargissent.

Cette déclaration d'un journaliste américain (The Philadelphia Inquirer)ne laisse guère de doute sur l'attitude de la Communaute Internationale (celle-la même qui a permis le Rwanda) : ''Mettre un terme à un génocide nécessite plus qu'une molle intervention. Les Etats-Unis et les Nations unies doivent agir plus énergiquement et plus rapidement pour protéger les civils qui essaient d'échapper à la violence dans la région du Darfour, au Soudan."

''Plus jamais'', en Occident ? Déjà en 2004, l'administration Bush avait déclarée qu'au Darfour se perpétrait un génocide. Mais, dès 2005, un rapport des Nations unies  concluait que les massacres de masse commis dans cette région du Soudan constituaient ''simplement'' des crimes contre l'humanité. Comme toujours, pendant que l'on massacre, pille, viole, tue, nous refusons d'agir. Il ne s'agit après tout que de Noirs. Sans doute, ne peuvent-ils revendiquer le statut d'humain que nous occidentaux aimons à proclamer pour agir dans les situations où nos intérêts sont menacés ? 

Pourquoi rien n'est fait ? Au dela du simple racisme, il faut voir les trames souterraines qui se jouent dans la sphère internationale. Le Soudan, grand producteur de pétrole bénéficie de nombreux soutiens diplomatiques. Rien qu'au sein de l'Union Africaine, l'Egypte, plaide en faveur des thèses soudanaises. Hosni Moubarak, dictateur et ami stratégique des Etats-Unis freine Washington dans ces vélléites interventionniste (bizarre qu'un simple allié stratégique puissent véritablement empêcher Bush d'agir...). En outre, au Nations unies, le Soudan peut compter sur le soutien indéfectible de la Chine, Pékin en plein essor ne compte pas les efforts pour s'assurer de ressources petrolière. Par ailleurs, selon The Inquirer "l'administration Bush n'a pas encore placé cette affaire au rang de ses priorités". Ce journal dans le même article soutien que les Etats-Unis récemment se sont opposés à l'application de sanctions onusiennes à l'encontre de responsables soudanais, parmi ceux-ci le chef des renseignements. C'est toujours et encore la politique du deux poids deux mesures...

Le Washington Post, y va franchement, "face au Soudan qui s'oppose au déploiement de forces de maintien de la paix réellement capables de mettre un terme au génocide, il est temps d'avoir recours aux sanctions et de faire pression sur les autorités soudanaises".  Mais quand ? Tel est la question. La soi-disant communauté internationale s'est doté de mécanismes pour prévenir ce genre de situation. Ce qui se passe au Darfour s'inscrivait parfaitement dans la nouvelle doctrine dite de "prévention" ainsi que dans l'optique de l'ingérence humanitaire. Ayant manqué la prévention, l'ONU s'illustre négativement une fois de plus...sclérosée qu'elle est ! Pourquoi ne pas invoquer le devoir d'ingérence humanitaire largement éprouvé au Kosovo ? Un fait est : dans l'indifférence générale, le gouvernement central du Soudan continue de tuer. Honte à nous tous !Le silence des gens biens...et bien il tue.

10 avril 2006

Un article de SAN FINNA...

ASSASSINAT DE THOMAS SANKARA
19 ANS APRES, L’ONU EPINGLE LE POUVOIR BURKINABE


1) La décision du Comité des droits de l’homme

La veuve de feu le Président Thomas Sankara, Mariam Sankara, et autres ayants droit, ayant revendiqué moult années durant la vérité sur la mort du président du CNR le 15 octobre 1987, peuvent aujourd’hui sourire du coin de la bouche. Le Comité des droits de l’homme de l’ONU vient, à l’occasion de sa 86 ème session, de rendre son verdict (le 05 avril 2006) dans l’affaire Thomas Sankara, affaire pendante depuis octobre 2002.

Des points suivants sont à relever dans la décision du Comité :

- la famille de Thomas Sankara a le droit de connaître les circonstances de sa mort

- le comité rappelle que toute plainte contre les actes prohibés à l’article 7 dudit Pacte (qui dit que « nul ne sera soumis à la torture ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants… ), que le Burkina a d’ailleurs ratifié, doit faire l’objet d’enquêtes rapides et impartiales des autorités compétentes

- le comité estime également que le Burkina Faso a violé l’article 9 du Pacte. Pour leur sécurité, Madame Sankara et ses enfants ont eu raison d’avoir quitté le Burkina Faso

- le comité considère que le refus de mener une enquête sur la mort de Thomas Sankara, la non-reconnaissance officielle du lieu de sa dépouille et la non ratification de l’acte de décès, constituent un traitement inhumain et contraire à l’article 7 du Pacte

- le comité estime aussi que le Burkina Faso n’a pas respecté les principes sacrés et fondamentaux qui garantissent l’égalité, l’impartialité, l’équité devant les tribunaux

- le comité condamne les violations faites en raison de l’opinion politique

- le comité considère que, contrairement aux arguments du Burkina Faso, aucune prescription ne saurait rendre caduque l’action devant le juge militaire

En clair, l’ affaire Thomas Sankara ne saurait donc en aucun cas, être classée.
Me Benewende Sankara, avec lui Me Prosper Farama, ainsi que le président du Comité international Justice pour Thomas Sankara (Monsieur Aboubacar Yatassaye), ont animé de concert une conférence de presse deux jours après le rendu de la décision pour faire leurs appréciations sur celle-ci et faire comprendre à l’opinion les possibles trajectoires que prendra ce dossier, ressorti tel un phénix de ses cendres.

2) La conférence de presse du collectif d’avocats

« Aucun monument, qu’importe la taille, ne peut absoudre un crime »

C’est en réponse à une question relative à la Journée nationale de pardon et aux monuments en voie d’érection ou déjà érigés, que les avocats faisant partie de la vingtaine d’avocats membres du Collectif international, ont dit lors de leur conférence de presse tenue le vendredi 7 avril 2006, l’obligation pour les ayants droit du président Thomas Sankara, de connaître la vérité dans cette affaire : « Aucun monument, qu’importe sa taille, ne peut absoudre un crime », dira Me Prosper Farama. Il a en outre fait le rapprochement entre le présumé putsch manqué d’octobre 2003 qui n’était vraiment pas à considérer comme tel mais qui a eu droit à un procès.

« Une suite heureuse à ce dossier aurait évité le pire à la sous région »

Aboubacar Yatassaye, vraisemblablement décidé pour que justice soit faite, a tenu le dernier propos de cette conférence de presse. Propos qui suscite à tous les niveaux, des interrogations. Nous le citons : « Si cette affaire Thomas Sankara avait été réglée à temps, tous les problèmes qu’il y a eu au Libéria, en Sierra Leone et en Côte d’Ivoire, ne seraient pas arrivés. Norbert Zongo et tous les autres n’auraient pas trouvé ces sorts. Parce que tout cela provient du même criminel ! »

Même si en matière de ratification des traités et pactes internationaux, les Etats ne sont tenus dans leur application, que par leur bonne foi, il y a lieu là de remarquer l’engagement de la communauté internationale dans la lutte contre l’impunité.
Blaise Compaoré, déjà confronté à cette affaire Taylor (désormais primordiale parmi ses préoccupations), a encore en face de lui un dossier non moins dur à mâcher : celui de Thomas Sankara, l’homme qui a donné sa vie pour une Afrique forte et indépendante.

Thierry Nabyouré

3) Analyse de cette décision

La persévérance est rarement payée en monnaie de singe. Ce ne sont pas les ayants droit de Thomas Sankara, tous ceux qui militent dans la «Campagne Internationale Justice pour Sankara » (CIJS) et tous les supporters de la justice en général qui diront le contraire, après avoir entendu la décision du Comité des droits de l’homme de l’ONU dans l’Affaire Thomas Sankara dont il est saisi depuis 4 ans par les soins de la Campagne internationale «Justice pour Sankara » CIJS : le dossier ne sera pas enterré en grande pompe comme l’a voulu le pouvoir. C’est une satisfaction pour tous mais également pour les combattants à tous les niveaux de l’impunité et de la justice à deux vitesses, protectrice par excellence des dictateurs.

Pourtant, ce n’est pas faute pour le régime de Blaise Compaoré d’avoir sur ce dossier, comme d’autres, mis le prix pour que la justice nationale le passe aux pertes et profits. Exploitant à merveille le principe de la subsidiarité appliqué dans les affaires pénales et qui veut que les juridictions internationales ne connaissent d’une affaire que si au plan national, elles se révèlent incapables de dire le droit, il a fait mine de laisser la bride large à la justice burkinabé pour trancher l’affaire, jurant à chaque fois de l’indépendance de la grande maison du glaive et de la balance, pour finalement arriver là où on l’attendait : débouter purement et simplement les plaignants.

Mais voilà, c’était oublier que « guetté, il guettait » ! Le CIJS n’en demandait pas plus ; il a porté l’affaire au niveau international avec des éléments surabondants pour prouver que la justice a été bridée au plan national, qu’il n’y avait pas volonté de rendre justice dans ce dossier aux ayants droits et il a eu gain de cause.

Ce n’est pas pour rien que l’on fait le moins de bruit possible sur cette affaire en interne alors que dans les milieux spécialisés, on la célèbre comme un évènement de portée historique et mondiale.

Et de fait, l’importance du verdict ne tient pas seulement en la personnalité de feu Thomas Sankara, elle tient aussi à plusieurs autres considérations. Les Nations Unies, par le canal du Comité, ont donné raison à tous ceux qui dénonçaient la justice burkinabé, l’accusant d’être aux ordres de l’Exécutif. La preuve est maintenant faite, à travers cette affaire, qu’il y a eu manipulation et que la justice au Burkina Faso est loin d’être cet organe indépendant dont on vante à l’envie les qualités dans bien de cercles médiatiques et diplomatiques.

La deuxième chose réside dans cette espèce d’espérance qui est ainsi ouverte sur l’avenir. Cette chance que porte le dossier de permettre à la famille, aux amis, de pouvoir enfin, grâce à un jugement juste, faire le deuil de leur disparu.

Mais comment aussi ne pas souligner l’opportunité qui est ainsi donnée à la gouvernance mondiale de rassurer les citoyens du monde que ce n’est pas la loi de la jungle qui gouverne le monde, qu’il ne sera pas plus toléré à ce niveau que toléré au plan interne de distinction entre deux catégories de prévenus : ceux d’en bas et ceux d’en haut, de montrer que même des personnalités ayant rang de chef d’Etat, peuvent se retrouver sur le banc des accusés ?

Après l’arrestation de Charles Taylor et son renvoi devant le Tribunal spécial sur la Sierra Leone avec les présomptions de complicité qui pèsent sur le pouvoir burkinabé, le verdict du Comité des droits de l’homme de l’ONU vient compliquer les choses. Ce n’est pas pour rien que, commentant la décision historique, il n’en manque pas pour relever entre autres témoignages devant le tribunal spécial sur la Sierra Leone, celui du général Tarnie qui n’est pas passé par quatre chemins pour stigmatiser la complicité entre le président du Burkina Faso et l’ancien chef rebelle Charles Taylor. En effet, dans sa déposition devant le tribunal sur la Sierra Leone, le général a été direct et incisif en soutenant que le régime du Burkina Faso s’est acoquiné avec ce chef de guerre qui a été arrêté et qui comparaît pour ses exactions.

DT

Disponible a cette adresse: http://www.sanfinna.com/EtatdelaNation1.htm

Le numero de la semaine est excellent allez le lire.

10 avril 2006

Actualité

Les brèves de Gaston, source Radio Canada Internationale.

LES CANADIENS FINIRONT PAR QUITTER L'AFGHANISTAN, CROIENT LES TALIBANS

La population canadienne finira par exiger le retrait de ses troupes en Afghanistan lorsqu'elle aura vu ses soldats morts et blessés. C'est ce qu'a affirmé en entrevue à la Presse canadienne Qari Yuosaf, un porte-parole de l'ancien régime taliban. Il a ajouté que le débat qui doit avoir lieu lundi au Parlement fédéral sur la présence de l'armée canadienne en Afghanistan, est une preuve que  la détermination s'effrite. M. Yuosaf prétend avoir à sa disposition quelque 180 kamikazes prêts à frapper les troupes canadiennes n'importe où, n'importe quand.

Selon Gaston:  Pensiez-vous honnêtement apporter un soutien déguisé à Washington dans sa sale guerre irakienne sans avoir a rendre de comptes ? L'Afghanistan, bonne idée mais mauvais calcul. A bon entendeur salut.

IMPÔT SPÉCIAL: HARPER ENTEND CONSULTER LA COMMUNAUTÉ CHINOISE

Le Premier ministre canadien Stephen Harper consultera la communauté chinoise du pays, sur la meilleure façon de s'excuser pour l'impôt spécial imposé aux immigrants chinois au début du 20e siècle. M. Harper a fait ces commentaires lors d'un discours prononcé ce week-end en Ontario devant environ 800 membres de la communauté chinoise canadienne. Il a qualifié cet impôt de 'grave injustice'. Des milliers de Chinois ont été obligés de payer un impôt spécial pour entrer au pays au début du 20e siècle, mais seulement quelques centaines d'entre eux vivent encore.

Commentaire de Gaston: Et pourquoi la France ne ferait pas de même avec les descendants d'esclaves? Un premier pas serait la reconnaissance officielle de cette horreur perpétrée par le père de Michel Debré (l'actuel président de l'Assemblée Nationale française, son père fut ministre): lorsque des centaines d'enfants d'Outre-Mer ont été déportés dans l'indignité totale dans des familles d'Auvergne et d'ailleurs, la plupart arrachés à leur famille de sang pour être "laisser en pature" a des familles dont la cruaute a l'égard de ces enfants ne peut qu'être pour user d'un euphémisme de l'ignorance (certains ont été traités comme des animaux, condamnés à dormir à même la paille avec les vaches ou les chevaux). Vous avez dit : Liberté, Egalité, Fraternité ? Pas pour tous apparemment...

LES ITALIENS VONT AUX URNES

Au terme d'une campagne musclée, les Italiens ont commencé dimanche à voter lors d'élections législatives qui pourraient mettre un point final au gouvernement de centre droit de Silvio Berlusconi. Donné favori par les sondages, Romano Prodi, et la coalition de gauche, auraient  une avance de trois points et demi à cinq points sur la coalition conduite par Berlusconi. L'une des clés du scrutin pourrait donc être le taux de participation.  M. Berlusconi est au pouvoir depuis cinq ans, mais les ratés économiques et des accusations de fraude lui ont nuit. Environ 50 millions d'Italiens ont le droit de vote. Ces élections sont suivies de près à Montréal au Québec par l'importante communauté italienne. Pour la première fois, la diaspora était appelée à élire des représentants directs au parlement italien. Deux sièges de députés et un de sénateur sont désormais réservés aux Italiens vivant en Amérique du nord. Quelque 16800 Montréalais se sont prévalus de leur droit de vote, pour un taux de participation de 58%, le plus élevé au nord du continent. Le vote de la diaspora se terminait jeudi dernier.

Selon Gaston: Est-ce que les "couillons" voteront pour virer le "duce" ? A en croire les derniers résultats non confirmés celui qui traite les italiens de "couillons" pourrait être réelu ! Non, finalement la coalition de Prodi l'a emporté et comme, il fallait s'y attendre: Berlusconi ne reconnaît pas sa défaite ! Il conteste les premiers résultats...


PRÉSIDENTIELLE AU PÉROU, HUMALA EN TÊTE

Premier tour de la présidentielle au Pérou dimanche. Selon plusieurs sondages à la sortie des bureaux de votes, le candidat nationaliste Ollanta Humala arrivait en tête, avec 30% des suffrages et ses deux principaux rivaux, l'ancien président social-démocrate Alan Garcia et la candidate de droite Lourdes Flores, suivaient ex-aequo avec 25%. Les deux candidats les mieux placés disputeront le second tour. Les quelque 16 millions d'électeurs votaient également pour le renouvellement du Congrès. Leur participation est obligatoire sous peine d'amende. En se rendant aux urnes M. Humala a dû faire face à près de 300 de ses détracteurs qui scandaient "assassin, meurtrier", en référence à l'époque où l'ex-militaire dirigeait une unité de répression de la guérilla maoïste.  Admirateur du président vénézuélien Hugo Chavez, M. Humala inquiète les milieux d'affaires à cause de son projet de nationalisation de secteurs stratégiques comme les mines et le gaz. Le grand absent du scrutin était l'ancien président Alberto Fujimori qui n'a pu se présenter aux élections car il est détenu au Chili et attend son extradition.

Commentaire de Gaston: Et les africains quand auront-ils le droit de choisir des dirigeants qui aiment leur pays et veulent son développement ?

DOSSIER NUCLÉAIRE IRANIEN, WASHINGTON ENVISAGERAIT UN BOMBARDEMENT

Différend international sur le dossier nucléaire iranien, le gouvernement américain peaufinerait des plans en vue d'un possible bombardement aérien de l'Iran. C'est ce que révèle la nouvelle parution du magazine The New Yorker et le Washington Post qui ajoute qu'une attaque n'est pas prévue à brève échéance mais que les responsables américains envisagent cette option. Les États-Unis ont réaffirmé dimanche qu'ils poursuivaient tous leurs efforts avec la communauté internationale pour répondre par la voie diplomatique aux ambitions nucléaires de l'Iran. Téhéran a mis dimanche ces informations sur le compte de la "guerre psychologique".

D'apres Gaston: Tout cela me semble extrêmement dangereux, faut se dépecher de virer cette bande de néo-cons avant qu'ils nous foutent dans une nouvelle guerre mondiale...

PROBLÈME DE SOUS-EMPLOI AU CANADA, AFFIRME STATISTIQUE CANADA

Une étude réalisée par l'agence fédérale Statistique Canada révèle que le pays est aux prises avec un problème de sous-emploi. Ainsi, 20% des Canadiens seraient trop qualifiés pour le premier emploi qu'ils parviennent à décrocher, ce qui se traduirait par une sous-utilisation du capital humain, une frustration et une insatisfaction des employés. Les individus les plus susceptibles d'être sous-employés sont les diplômés récents de l'université (surtout ceux ayant étudié les arts et les lettres) et les immigrants. Toutefois, les détenteurs d'une maîtrise ou d'un doctorat seraient moins touchés par le sous-emploi que les détenteurs d'un diplôme de premier cycle.

Gaston dit : No comment. Tout est dit.

LE CANADA SERAIT UNE GRANDE SOURCE DE FINANCEMENT POUR LES GROUPES TERRORISTES

Le Canada serait devenu une source importante de financement pour les réseaux terroristes internationaux. C'est ce qu'affirme un rapport du Centre d'analyse des opérations et déclarations financières du Canada et dont le quotidien La Presse a obtenu copie. Ce document affirme que l'an dernier seulement, quelque 180 millions de dollars ont été recueillis secrètement au pays par ces organisations. Le gouvernement conservateur devrait annoncer lundi l'ajout de certains groupes sur la liste des organisations considérées terroristes au Canada, dont les Tigres de libération de l'Eelam tamoul du Sri Lanka. L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch estime que ce groupe force la main aux hommes d'affaires de la diaspora tamoule pour financer leurs actions. Cette diaspora compte entre 600,000 et 800,000 personnes à travers le monde, dont près de 250,000 au Canada.

Selon Gaston: Terrorisme, politique et sécurité dites-vous ?

LES ÉTATS-UNIS AFFIRMENT QUE LE CANADA EST UN 'PIRATE'

Un comité composé de politiciens américains affirme que des biens piratés produits au Canada inondent la planète. Le Canada ferait partie - en compagnie de la Russie, du Mexique, de l'Inde et de la Malaisie - des pays qui produisent le plus de films, disques et logiciels piratés. Le rapport des politiciens américains indique que la situation s'est détériorée au Canada en 2005, où des caméras numériques seraient de plus en plus utilisées pour copier illégalement des films. Le document fait aussi état de lacunes aux frontières canadiennes, des brèches qui permettraient à ces produits de circuler aisément. Le rapport recommande au gouvernement canadien d'imposer des pénalités plus sévères aux contrevenants.

Commentaires de Gaston: Et en Chine et aux Etats-Unis, pas de piratages massifs ?

LE CANADA NE POURRA PAS RENCONTRER LES OBJECTIFS DE KYOTO

La ministre fédérale de l'Environnement, Rona Ambrose, affirme que le Canada ne sera pas en mesure de réduire ses émissions industrielles de gaz à effet de serre, tel qu'il devait le faire en signant le protocole de Kyoto. Le traité stipule que le Canada doit réduire d'ici 2012 ces émissions à un niveau inférieur de 6% à ce qu'elles étaient en 1990. Mme Ambrose précise que le pays a plutôt augmenté ses émissions de 30% depuis 1990, une situation similaire à celle des autres signataires du traité. La ministre a expliqué que le Canada doit se doter d'objectifs plus réalistes, sans toutefois donner plus de détails.

Selon Gaston: Tout est une question de volonté politique, elle n'existe pas au Canada ou si peu. Pensiez-vous sincèrement que les conservateurs feraient des efforts dans ce domaine?

DES RWANDAIS REMETTENT EN CAUSE LA JUSTICE DU CANADA

Des Rwandais qui recherchent les complices du génocide de 1994 au Rwanda remettent en cause la justice canadienne. Ils dénoncent le fait que Léon Mugesera vive toujours tranquillement au Québec, neuf mois après un ordre d'expulsion de la Cour Suprême du Canada. Le plus haut tribunal du pays a jugé que ce Rwandais avait incité ses concitoyens à la violence. Cependant, l'Agence canadienne des services frontaliers a suspendu l'ordre d'expulsion en attendant qu'Ottawa détermine si Mugesera risque la peine de mort au Rwanda. C'est aujourd'hui que le monde commémore le génocide du Rwanda qui aurait fait jusqu'à un million de morts.

Commentaire: Comme toujours les assassins puissants bénéficient de soutiens occultes. Pourquoi refuse-on aux rwandais le droit à la reconstruction en bafouant la mémoire des morts ? Faut croire qu'en ce domaine Paris n'est pas seule, le Canada, si prompt à promouvoir les droits humains est-il comme la République, un Etat où les droits des africains ne peuvent être identique à ceux des autres ? Que justice soit rendu, Mugesera comme Wenceslas M. doivent être conduit a Arusha pour confronter la justice internationale. Le TPIR est là pour juger, ces planificateur de l'horreur absolu. Au nom de quoi peut-on refuser ce droit aux victimes, aux rescapés du genocide ?

7 avril 2006

Pour ceux qui s'inquietaient à propos de la grippe aviaire...

L’autodafé du Pharaon n’a pas eu lieu

C’est en principe hier que l’opération d’abattage de la volaille du village de Gampèla et ses environs devait commencer. Retard des autorités, colère et incompréhensions de la population contre le "Prince Isaac", propriétaire du camping (le Pharaon) où le virus H5N1 a été mis en évidence, sont, entre autres, les faits qui ont milité à l’avortement de l’autodafé.

http://www.lobservateur.bf/article.php3?id_article=4490&sq=Oarticle

Un article d'Abdou Karim Sawadogo

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